Kaozeal:Muskadig

N’eus ket eus endalc’had ar bajenn e yezhoù all.
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Perak eo bet savet ur bajenn heñvel e sujed pa 'm oa krouet gwinieg ar Muskadig nevez'zo? Ouzhpenn-se ez eus ur fazi pa n'eo ket ar Muskadig ur gwinieg tamm ebet, ur plant-gwin, ne lavaran ket, pe anv berraet ar gwin tennet diouzh ar Muskadig ha produet e takad gwinieg ar Muskadig.--Ch. Rogel 23 Kzu 2006 da 13:03 (UTC)[respont]

Gwelout a ran n'eo ket komprenet eo ur fazi lakaat ar Muskadig da anv ar gwinieg. Ha perak un eil bennad? N'eo ket un doare a-feson kendelc'her evel-se. Ma ve vo ket kemmet e rin al labour, met n'eo ket ma lod e ober koulskoude. Ne vo ket un trede evezhiadenn. --Ch. Rogel 12 Gen 2007 da 00:03 (UTC)[respont]

Le muscadet a souvent été associé à un vin de comptoir, sans grande qualité. Les choses changent car, désormais, les producteurs, qui revendiquent l'identité bretonne, visent principalement la qualité. Des appellations Villages ont été créées et le melon, cépage traditionnel, a même viré au rouge. Une révolution au pays du blanc. « On n'a rien à voir avec les vins de Loire. Le muscadet et le gros-plant ont toujours été tournés vers l'océan. On nous a dilués dans une entité qui ne nous correspond pas. Notre identité, c'est la Bretagne. » Ce discours, nombreux sont ceux qui le tiennent dans le vignoble nantais, planté de 9.000 hectares de muscadet et de 1.500 hectares de gros-plant. « Le côté Momo et Ginette, affublés de canotiers, des opérations marketing, nous ont fait énormément de tort, vitupère Alan Caurod, ancien vigneron, qui pilote désormais une entreprise de communication. Dans les années 1990, des hermines étaient gravées sur le verre. Tout cela a disparu. Notre salut, c'est la Bretagne. C'est notre identité. » Des bouteilles gwenn-ha-du Cette démarche ne laisse pas insensible la grande distribution. L'été dernier, plusieurs enseignes ont poussé à la roue pour que le Gwenn-ha-du orne les bouteilles. Beaucoup plus vendeur. Mais on revient de loin : en 2006, deux viticulteurs de Monnières avaient été poursuivis pour tentative de tromperie par la direction des fraudes. Il leur était reproché d'avoir apposé une étiquette « Breizh Gwin Gwen » sur leurs bouteilles. La plainte avait finalement été rejetée par le parquet de Nantes. Cette bataille, on le voit, est dure à livrer. Parallèlement, la recherche permanente de la qualité fait aussi gagner leurs lettres de noblesse à ces vins qui, il y a quelques années encore, n'avaient pas bonne réputation. « De 1985 à 1990, les volumes étaient énormes, explique Guy Saindrenan, auteur de "La vigne et le vin en Bretagne" (éditions Coop Breizh). En 1993, le gel avait détruit une grande partie du raisin. Et d'autres terroirs, notamment l'Alsace, avaient rapidement pris la place du muscadet sur les tables. » Le vignoble nantais ne s'en est pas remis : on ne compte plus aujourd'hui que 630 producteurs de muscadet et 250 de gros-plant. Alors qu'en 1993, 13.000 déclarants de récolte étaient dénombrés. « On a certes perdu beaucoup en quantité. Mais on a énormément gagné en qualité. » Philippe Guérin, du domaine les Pèlerins, à Vallet, où l'on est vigneron de père en fils depuis 1795, est un de ces producteurs qui privilégient les vins bien aboutis. Dans sa main, une bouteille d'Hyvernière 2007, sa cuvée prestige. Le fruit de trente-huit mois d'élevage, avant embouteillage, au contact de la lie. Crus Villages À l'heure où certains prônent l'introduction d'autres cépages pour assembler, Philippe Guérin défend bec et ongles le monocépage. « On a la chance d'avoir le melon de Bourgogne pour le muscadet. On peut faire de très belles choses. L'assemblage ne me convient pas. Ces techniques permettent d'obtenir des vins de qualité égale d'une année sur l'autre. Mais il n'y a plus de millésime. La standardisation, ça rassure certains. Moi, ça m'effraie. » À ses côtés, Guy Saindrenan acquiesce. Lui aussi est un farouche défenseur du melon. « Pourquoi vouloir réintroduire le colombard, un cépage qu'on a arraché dans les années 1970 ? Le salut, ici, passera par les AOC et les crus Villages qui sont apparus dans le pays nantais en 2011. » Pour l'instant, trois communes sont concernées : Gorges, Clisson et Le Pallet. D'autres devraient suivre. Nul n'est prophète en son pays. Cet adage vaut aussi pour le muscadet. « On dirait que les Nantais sont fâchés avec leur vignoble, poursuit Alan Coraud. En tout cas, ils n'ont pas le même rapport que les Bordelais à leur vignoble. En ville, rares sont les restaurants qui jouent la carte locale. C'est dommage. » Le rouge à l'essai Dans les mois à venir, le vignoble aura de nouveaux atouts pour séduire : il y a quelques mois, à Vertou, un cep de melon de Bourgogne a muté naturellement en rouge. Après reproduction de ce pied mutant, trois grandes parcelles ont été plantées en partenariat avec l'Institut français de la vigne et du vin (IFV). Des essais de rouge et de rosé seront menés. Mais, patience, il faudra attendre deux ans pour pouvoir récolter le raisin et en faire du vin. EN COMPLÉMENT Des vins en habits de fête Résumer le vignoble nantais au muscadet et au gros-plant serait réducteur. Car depuis quelques années, des petits producteurs jouent la carte de la diversification, proposant même des vins de fête aux fines bulles. Ainsi Anne et Christian Braud, du château de Fromenteau, à Vallet (15 hectares de vignes). Ne parlez surtout pas de Crémant ici ! Mais d'effervescent ou de méthode traditionnelle. « Notre méthode traditionnelle, le Marquis, est composée de folle-blanche, de chardonnay et de cabernet », explique le couple. « On propose aussi un vin plus féminin, appelé Mademoiselle. Un rosé pétillant que nous avons élaboré avec une oenologue, détaille Anne. Mon souhait c'était de faire un vin festif assez léger. Quelque chose de subtil comparable à la Clairette. Les premières bouteilles ont été mises en vente il y a maintenant quatre ans. » Seule entorse à la production locale, ces méthodes traditionnelles, sans ajout de gaz carbonique, sont élaborées à Saumur, ville où ce type de vins est très répandu. Christian Braud avoue un petit faible pour la diversification. « On cultive aussi du merlot, du pinot gris ou encore du gamay avec lequel on fait du rouge. Mais on n'assemble pas les vins tranquilles. Chaque cépage fait l'objet d'un cru spécifique. Concernant le muscadet, on rejoint l'avis de la grande majorité des producteurs locaux. Il faut poursuivre le monocépage de melon de Bourgogne. » Un parcours d'oenotourisme Il y a quelques mois, le couple a rejoint le club assez fermé des ambassadeurs du muscadet qui font la promotion du terroir, notamment lors des concerts au Zénith de Nantes où est ouvert à un bar à muscadet. Un travail qui porte ses fruits. « Les amateurs de vin redécouvrent notre production. » Cette volonté de transmettre leur passion les a aussi amenés à proposer, sur leurs terres, un parcours d'oenotourisme. Une plongée dans l'histoire familiale des Braud où l'on est vigneron depuis quatre générations. Repères 13.000 hectares. Le vignoble du muscadet recouvre 13.000 hectares. Ce vin est issu d'un cépage unique. On trouve également d'autres cépages dans le vignoble, comme le Gros-plant ou encore le Gamay. Près de 20 siècles d'existence. La production du vin dans cette région remonterait à l'Empire romain. D'ailleurs, des fouilles archéologiques ont mis au jour une presse à raisin datant du IIe ou du IIIe siècle de notre ère. Une AOC. Le muscadet a obtenu son appellation AOC en 1937. Trois appellations Village ont été créées : Clisson, Gorges et Le Pallet. D'autres devraient suivre. Sur les plus grandes tables. En 2012, Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, avait fait remplacer le champagne par le Muscadet lors des réceptions données à Matignon.

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Klaskit 'ta e dielloù Le Télégramme--90.32.116.57 13 Gen 2019 da 21:31 (UTC)[respont]