Theseüs : diforc'h etre ar stummoù

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[[Restr:Laurent de la La Hyre 002.jpg|thumb|right|200 px|Teseüs hag [[Aetra]], livet gant [[Laurent de La Hyre]]]]
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'''Theseüs''' pe '''Teseüs''' (Θησεύς / ''Thêseús'' e [[gregach]]) zo un [[haroz]] eus [[Attika]], e mojennoù [[Hellaz]], a lazhas ar [[Minotaor]], gant skoazell [[Ariadna]], merc'h ar roue [[Minos]].
'''Theseüs''' pe '''Teseüs''' (Θησεύς / ''Thêseús'' e [[henc'hresianeg|gregach]]) zo un [[haroz]] eus [[Attika]], e mojennoù [[Henc'hres|Hellaz kozh]], a lazhas ar [[Minotaor]], gant skoazell [[Ariadna]], merc'h ar roue [[Minos]].


Mab e oa d'ar roue [[Aigaios]], pe da [[Poseidon]]. Meur a zoare zo da gompren e vojenn.
Mab e oa d'ar roue [[Aigaios]], pe da [[Poseidon]]. Meur a zoare zo da gompren e vojenn.
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Aegaios, roue kêr [[Aten]], n'en doa bet bugel ebet gant hini ebet eus e wragez, ha c'hoantaat a rae ur mab. Petra a reas neuze, nemet ober evel hervez ar c'hiz, ha mont da z-Delfi da welout ar velegez evit gouzout penaos ober. Hag ar Pitia ha lavarout dezhañ:
Aegaios, roue kêr [[Aten]], n'en doa bet bugel ebet gant hini ebet eus e wragez, ha c'hoantaat a rae ur mab. Petra a reas neuze, nemet ober evel hervez ar c'hiz, ha mont da z-Delfi da welout ar velegez evit gouzout penaos ober. Hag ar Pitia ha lavarout dezhañ:
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« Arabat dit, da briz ebet, distardañ gouzoug da sac'had gwin a-raok bezaén erruet war bazenn uhelañ kêr Aten. »
« Arabat dit, da briz ebet, distardañ gouzoug da sac'had gwin a-raok bezañ erruet war bazenn uhelañ kêr Aten. »
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Devant ces paroles énigmatiques, Égée se rend chez [[Médée]], la magicienne de [[Colchide]], et contre une protection, elle promet de lui trouver une femme. Sous l'enchantement, [[Éthra (Trézène)|Éthra]], la fille du roi [[Pitthée]] de [[Trézène (ville)|Trézène]], s'éprend d'Égée. Après l'étreinte, la jeune femme se réfugie dans l'île de [[Sphaéra]] où elle s'unit au dieu [[Poséidon]]. Doublement honorée cette nuit-là, elle mit au monde un fils, Thésée.

[[Image:NAMA Thésée & taureau-red.png|thumb|175px|left|Thésée affronte le taureau de Marathon, [[lécythe]] à fond blanc du peintre d'Édimbourg, v.&nbsp;[[-500|500 av. J.-C.]], [[Musée national archéologique d'Athènes]]]]

Égée, qui doit repartir à Athènes, n'assista pas à sa naissance mais il recommande à Éthra de l'élever selon les normes de son rang. Il dépose, sous un rocher, une épée et des sandales d'or, insignes royaux qui lui dévoileraient le secret de sa naissance le jour où il pourrait soulever la roche. Enfant précoce et vigoureux, Thésée a aussi reçu en partage la séduction, la ruse et le courage. Émerveillée par tant de dons, sa mère le conduit devant le rocher : il le soulève facilement et comprend son identité royale. Il ignore cependant encore sa filiation avec Poséidon, le maître des demeures marines. Thésée prend la route vers Athènes ; en chemin, il tue, entre autres, [[Périphétès]], [[Procuste]], [[Sciron]], [[Cercyon (Éleusis)|Cercyon]], la [[laie de Crommyon]] et [[Sinis]], des brigands qui s'en prenaient aux voyageurs.

Lorsque Thésée arrive à Athènes, il ne révèle pas immédiatement sa véritable identité. Égée qui l'accueille éprouve quelque soupçon à l'égard de l'étranger tandis que sa femme Médée essaie de le faire tuer en lui demandant de capturer le taureau de Marathon.

Sur le chemin de [[Marathon (ville)|Marathon]], Thésée s'abrite de l'orage dans la cabane d'une vieille femme, Hécale. Elle promet de faire un sacrifice à Zeus si Thésée parvient à capturer le taureau. C'est ce qui se produit, mais à son retour, il trouve la vieille femme morte. En son honneur, Thésée donne son nom à l'un des dèmes de l'Attique, faisant d'une certaine manière de ses habitants les enfants adoptifs de la défunte.

De retour en vainqueur du taureau à Athènes, Thésée est victime d'une tentative d'empoisonnement par la reine, mais au dernier moment, il est reconnu à ses sandales, son bouclier et son épée par Égée qui écarte le vin empoisonné. Thésée partage dès lors avec lui le gouvernement de la cité. Athènes vit un drame : depuis la mort de son fils et sa victoire sur les Athéniens, [[Minos]], roi de [[Crète]], exige que la ville lui envoie un tribut de sept jeunes gens et de sept jeunes filles qu'il donne en pâture au [[Minotaure]]. Thésée décide de mettre fin à ce carnage et se rend en Crète avec les jeunes victimes afin de tuer le monstre.

Minos se moque de ce jeune homme qui prétend entrer dans le labyrinthe de [[Dédale]], exterminer le monstre et en ressortir sain et sauf. C'est ne pas compter sur sa propre fille, [[Ariane (mythologie)|Ariane]] qui est tombée amoureuse de Thésée et va lui donner une pelote de fil pour lui permettre de retrouver la sortie. Il abat le monstre avec sa massue de cuir, ressort du labyrinthe et se sauve en mer avec ses compagnons, Ariane et sa sœur, [[Phèdre (mythologie)|Phèdre]].
À [[Naxos]] (ou plus vraisemblablement [[Dia (île)|Dia]]), il « oublie » ( de peur de créer une guerre contre Minos fils de Zeus et d'Europe ) Ariane endormie et continue sa route vers Athènes sans elle. Égée attend du haut d'un promontoire le retour du bateau et guette la couleur des voiles : selon un accord passé avec son fils, elles seront blanches en cas de victoire. Mais Thésée a « oublié » de les changer et les voyant noires, Égée se jette dans la mer qui désormais, porte son nom.

Après ce tragique événement, Thésée devient le roi d'Athènes et épouse [[Antiope (Amazone)|Antiope]], reine des Amazones. Ensemble, ils ont un fils [[Hippolyte fils de Thésée|Hippolyte]]. Mais la femme de Thésée meurt en combattant au côté de son mari. Thésée se remarie avec [[Phèdre (mythologie)|Phèdre]], qui se montre cruelle avec [[Hippolyte fils de Thésée|Hippolyte]] (voir ''[[Phèdre (Racine)|Phèdre]]'' de [[Jean Racine]]).

Selon certains auteurs, il décide de quitter Athènes pour se réfugier sur l'île de [[Skyros]] où il finit ses jours en paix.

== Interprétation : un anti-héros ou l'histoire d'une initiation manquée ==

[[Image:Barye - Thésée Minotaure-green.png|200px|right|thumb|''Thésée combattant le [[Minotaure]]'', [[bronze d'art|bronze]] de [[Antoine-Louis Barye|Barye]], [[1843]], [[musée du Louvre]]]]

Depuis sa conception, Thésée semble marqué par le « trop tôt » et la facilité. Son père n'a pas compris qu'il devait attendre, avant de le concevoir, ''le plus haut degré d'Athènes'', qu'on peut interpréter comme un accomplissement personnel ou comme l'apogée de la [[Grèce]]. Impatient, il préfère s'en remettre à la magie.

Né trop tôt, il est aussi instruit prématurément : sa mère, sous le charme de sa force, ne peut attendre qu'il soit suffisamment « mûr » pour soulever le mystère de ses origines. Aussi, il prend la voie de terre, et non celle de la mer, pour se rendre chez son père et il tue Périphétès sans reconnaître en lui son frère, ce monstre intérieur qu'il aurait dû affronter et non abattre bestialement avec la massue. Ce voyage qui aurait pu être initiatique reste superficiel et stérile.

En mer, Thésée aurait sans doute rencontré son père divin et entrepris un chemin intérieur qui des profondeurs marines, l'aurait conduit vers la lumière de la connaissance. C'est ignorant de lui-même qu'il arrive devant Égée.

Généreux mais impulsif, Thésée cède une nouvelle fois à la facilité. Sans s'interroger, il accepte l'aide « magique » que lui tend une femme amoureuse. Or, le Minotaure, fils de [[Pasiphaé]] et du taureau blanc suscité par Poséidon contre Minos et vaincu par [[Héraclès]] lors de ses [[Travaux d'Héraclès|travaux]], monstre dévoreur et gardien de la ''porte'', est un autre lui-même.
En affrontant seul les épreuves du labyrinthe, en se confrontant à ce double animal, en le tuant avec l'épée d'or, Thésée aurait pu accéder au stade suivant de la connaissance de soi. Mais en ayant recours à la violence et à la ruse, il ressort par la même porte en revenant sur ses pas. Autant dire qu'il régresse définitivement au stade de la bestialité et renonce au chemin vers le père divin, vers la lumière authentique que l'on puise dans l'obscurité des profondeurs.

Thésée, dès lors, se laisse emporter par l'éphémère et « oublie » Ariane qu'il n'a aimée que par intérêt. Quand il entre à Athènes, le cortège qui devrait célébrer ses exploits est funèbre : Égée est mort et la victoire sur lui-même, manquée.

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=== El lennegezh ===
=== El lennegezh ===

* ''Thésée'' gant [[André Gide]]
* ''Thésée'' gant [[André Gide]]
* ''La Demeure d'Astérion'' gant [[Jorge Luis Borgès]]
* ''La Demeure d'Astérion'' gant [[Jorge Luis Borgès]]
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=== Sonerezh ===
=== Sonerezh ===
* ''[[Thésée (Lully)|Thésée]]'', [[Jean-Baptiste Lully]] (1675) ;

* ''[[Thésée (Lully)|Thésée]]'', [[tragédie lyrique]] de [[Jean-Baptiste Lully]] (1675) ;
* ''[[Hippolyte et Aricie]]'', [[Jean-Philippe Rameau]] (1733).
* ''[[Hippolyte et Aricie]]'', [[tragédie lyrique]] de [[Jean-Philippe Rameau]] (1733).


=== Levrioù ===
=== Levrioù ===
* Claude Calame, ''Thésée et l'imaginaire athénien'', Payot, coll. « Sciences humaines », Lausanne, 1996 (2vet embannadur) {{ISBN|2601031751}}.

* Claude Calame, ''Thésée et l'imaginaire athénien'', Payot, coll. « Sciences humaines », Lausanne, 1996 (2{{e}} édition) {{ISBN|2601031751}}.
* Henri Jeanmaire, ''Couroi et Courètes : essai sur l'éducation spartiate et sur les rites d'adolescence dans l'Antiquité hellénique'', Lille, Bibliothèque universitaire, 1939.
* Henri Jeanmaire, ''Couroi et Courètes : essai sur l'éducation spartiate et sur les rites d'adolescence dans l'Antiquité hellénique'', Lille, Bibliothèque universitaire, 1939.
* Nicole Loraux :
* Nicole Loraux :
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* Annick de Souzenelle, ''Œdipe intérieur. La présence du verbe dans le mythe grec'', Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1999 {{ISBN|2226106820}}.
* Annick de Souzenelle, ''Œdipe intérieur. La présence du verbe dans le mythe grec'', Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1999 {{ISBN|2226106820}}.


==Liammoù diavaez==
=== Lien externe ===
{{Commonscat|Theseus|Teseüs}}
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Stumm eus an 14 Gen 2014 da 12:38

Teseüs hag Aetra, livet gant Laurent de La Hyre.

Theseüs pe Teseüs (Θησεύς / Thêseús e gregach) zo un haroz eus Attika, e mojennoù Hellaz kozh, a lazhas ar Minotaor, gant skoazell Ariadna, merc'h ar roue Minos.

Mab e oa d'ar roue Aigaios, pe da Poseidon. Meur a zoare zo da gompren e vojenn.

Mojenn

Theseüs hag ar Minotaor, pri-poazh dremmoù du

Aegaios, roue kêr Aten, n'en doa bet bugel ebet gant hini ebet eus e wragez, ha c'hoantaat a rae ur mab. Petra a reas neuze, nemet ober evel hervez ar c'hiz, ha mont da z-Delfi da welout ar velegez evit gouzout penaos ober. Hag ar Pitia ha lavarout dezhañ:

« Arabat dit, da briz ebet, distardañ gouzoug da sac'had gwin a-raok bezañ erruet war bazenn uhelañ kêr Aten. »

El lennegezh

Sonerezh

Levrioù

  • Claude Calame, Thésée et l'imaginaire athénien, Payot, coll. « Sciences humaines », Lausanne, 1996 (2vet embannadur) (ISBN 2601031751).
  • Henri Jeanmaire, Couroi et Courètes : essai sur l'éducation spartiate et sur les rites d'adolescence dans l'Antiquité hellénique, Lille, Bibliothèque universitaire, 1939.
  • Nicole Loraux :
    • Les Enfants d'Athéna, Seuil, coll. « Points Essais », Paris, 1990 (ISBN 2020124688),
    • Né de la terre. Mythe et politique à Athènes, Seuil, coll. « Librairie du Patrom:S-, », Paris, 1996 (ISBN 2020282402).
  • Annick de Souzenelle, Œdipe intérieur. La présence du verbe dans le mythe grec, Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1999 (ISBN 2226106820).

Liammoù diavaez


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